Ce travail s’inscrit dans le cadre de l’exposition « Á-te-lier, lien et transmission autour du bijou contemporain » au sein du « Parcours Bijoux 2017 ».
Quatre bijoutières, un atelier.
La réflexion s’articule autour de la rencontre et du chemin de découverte parcouru par quatre bijoutières au sein d’un même lieu de travail et d’apprentissage : Garance Brin, Laura Guitte, Laia Varela et Amira Sliman.
Cet atelier est un lieu de passage mais aussi d’ancrage. Témoin de rencontres, de confrontations mais aussi lieu de transmission et de création. Elles y ont évolué, se sont apprivoisées et ont tissé des liens. Nous avons vécu cette année différemment, pourtant certains sentiments sont partagés. Découverte, confiance, mais aussi périodes de doute et de colère. A travers ces émotions qui nous sont propres, nous avons proposé des pièces très personnelles retraçant notre cheminement au sein de l’atelier.
J’ai pour ma part réalisé 5 pièces uniques dont l’élément déclencheur, au-delà de leur diversité d’apparence, d’usage ou de fabrication, est toujours à rechercher dans une émotion, un état que j’ai pu éprouver ou ressentir durant mon stage. Dans l’atelier j’ai en effet été confrontée à des questionnements autant techniques qu’existentiels.
Que suis je venue chercher? Qu’est ce que je vaux? Quelle est ma place? Qu’est ce qui nous lie? Nous sommes toujours en apprentissage, en évolution dans nos métiers : à la fois sur le plan technique et humain. Dans un stage, ces évolutions et ces changements sont démultipliés car nous ne sommes pas encore complètement façonnés en tant que techniciens et créateurs. Nous nous cherchons encore beaucoup. Les rapports humains s’en retrouvent ainsi biaisés et se compliquent : ils se retrouvent toujours en évolution, en mutation, en mouvement. Car l’AUTRE change avec nous, et nous changeons avec lui. C’est ce changement matérialisé par le mouvement (mécanique, du temps, ou de la réflexion de la lumière) qui est sous-jacent à mes pièces.
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